Persane

[HRP]Même si cette partie du forum est pas super RP, je voyais pas trop ça dans l'Ambassade, désolé silent

Y'a pas vraiment d'endroit pour des textes juste comme ça mais bon Razz

[/HRP]

Persane parcourait Amakna pour la première fois. Sa Mère lui en avait parlé souvent. Sa Mère était partie au loin peu après avoir accouché. Ils revenaient maintenant. Agile Ecatte blanche comme les neiges lointaines, elle bondissait d'un arbre à l'autre dans la forêt d'Amakna avec facilité.
Perchée sur les branches, elle pouvait garder un oeil sur les autres au sol. Elle les regardait, méfiante.

Persane s'était perdue après avoir fui Astrub.
- Tout ces gens, ces regards, ces cris...
Elle était sûre qu'ils complotaient contre elle. Elle serra son petit Bwak contre elle.
- Ils veulent le peu de kamas que Maman m'a donné... Ils veulent ma cape... Ils veulent me tuer...
Prise de panique, elle avait fui de cette foule à toute vitesse. Les passants la regardaient courir.
- NON! Ils ne m'auront pas!

***

- Suis-la, dit une voix.
Une ombre hocha la tête et se mit à la poursuite de l'Ecatte.

***

Un garde demanda à Persane d'arrêter un moment
- Si vous passez ce pont, vous n'êtes plus dans les territoires protégés par Allister et sa garde.
C'est très dangereux pour une jeune et fragile femme.
Persane le regardait, se demandant ce qu'il pouvait réellement vouloir.
Elle resta là, à le fixer, sans bouger.
- M'avez-vous entendu? Il y a des monstres dangereux, des Dragoeufs. Ils ne feraient qu'une bouchée de vous.
Et des gens malintentionnés qui pourraient vous faire du m...
Il n'eut le temps de terminer sa phrase, la petite l'avait contourné et avait traversé. Il avait vu une crainte dans ses yeux.
Il se gratta la tête et la secoua.
- Puisse ton dieu Ecaflip ne pas jouer de ta vie hui.

Persane traversa l'île avec facilité. Pour qui la prenait-il?
- Des gens malintentionnés... Je le savais. Ils sont tous contre moi.
Elle regardait les crânes à l'entrée des Landes. Elle se rappelait ce que sa Mère lui disait. Brâkmar ne devait pas être très loin.
Elle sauta sur place en frappant des mains.
- Gigi, vient voir.
Elle sortit de son sac son petit Bwak. C'était plus facile pour elle que de le tenir. Sa Mère lui avait dit de juste le laisser la suivre, mais Persane savait qu'il s'enfuirait.
Son Bwak était vilain et ne l'écoutait pas, donc elle devait toujours le tenir!
Elle le serra contre lui et s'avança dans les Landes.
- Hihi! Tu vois, un Corbac! Un autre oiseau, comme toi!
Elle se mit à courir vers la Cité sombre.

***

Il secoua la tête. Il devrait la tuer immédiatement. Mais Elle ne serait pas d'accord. Persane était nuisible...
Il la suivait sans qu'elle ne s'en aperçoive. Elle voyait facilement quand on la suivait, mais il était passé maître dans cet art. À force de la suivre... Elle était un excellent exercice quand même...

***

Persane s'arrêta brusquement. Elle écouta les bruits des Landes.
Un hurlement de Croc Gland, un cri d'Ouginak, un croassement d'un Corbac...
Elle fit un tour sur elle-même, observant les Ombres.
Elle sourit quand elle sembla reconnaître une Ombre familière.
- Comment vas-tu? Oh.. Je vais à Brâkmar. Oui bien sûr! Aurevoir...'rik
Elle jeta un coup d'oeil derrière son épaule. Elle croyait avoir aperçu quelque chose...
Méfiante, elle continua son chemin.

***

Elle avait encore eu une discussion avec il ne savait quoi. Il n'avait rien vu. Il n'y avait eu aucune réponse.
Mais c'était la première fois qu'il entendait ce qui pouvait être un nom possible.
- 'Rik...
C'était un nom? Le début? La fin? Il allait Lui en parler, Elle saurait peut-être.
Il devait faire attention. Elle l'avait presque vu.

***

Brâkmar... C'était comme Mère l'avait décrit.
Les hôtels de ventes, les enclos, les maisons, les rues...
Elle entra dans la Taverne du Chatbrûlé.
La serveuse lui proposa une bière.
Un ivrogne leva sa tête hirsute.
Elle se retourna sans dire un mot.

Persane regardait le Palais Daedrik, les yeux brillants.
- Tu vois Gigi? Comme Mère l'a dit!
Le pauvre Bwak, serré dans les mains de sa maîtresse, n'émit aucun son.
Persane passa plusieurs minutes à fixer la grande demeure.
- Oh! Regarde!
Un groupe se dirigeait vers le Palais et y entra.
Elle haussa des épaules et continua son chemin. Mère lui avait parlé de plusieurs autres choses.

Elle crut reconnaître ce que Mère avait décrit comme l'entrée du Concile.
Mère lui avait dit qu'ils s'occupaient des intérêts de Brâkmar et des Brâkmariens.
Mère lui avait parlé d'une Iopette de Glace.
Persane tenta de l'imaginer, glacée, figée comme dans du cristal. Elle rit.
Elle se demandait aussi comment un être pouvait tisser la Brume.
Elle fixa l'entrée, se disant qu'il devait y avoir beaucoup de gens bizarre là.

Elle monta sur le toit d'une maison abandonnée, ou qui en avait l'air et regarda la cité.
Brâkmar... Mère lui en avait tant parlé.
Elle avait aussi parlé de Bonta, la cité adverse. Elle irait bien la visiter aussi.
Apparemment, c'est là que Persane passa ses premiers jours avec sa marraine.
Mais elle n'avait aucune idée de qui s'était.

Un bruit dans une ruelle la fit sursauter. Elle serra Gigi très fort contre elle.
Un Kolérat sortit de l'ombre, mais Persane n'était pas rassurée pour autant.
Elle avait un mauvais pressentiment.
Elle sauta en bas du toit et reprit la direction des Landes et de Bonta

***

S'en était assez pour lui, il était las de la suivre ainsi.
Il allait faire son rapport.
Il La retrouva à la maison qu'Elle lui avait dit à Astrub.

- Mère?
Une femme était assise dans un fauteuil dans le coin. Elle somnolait.
Au son de la voix de son fils, elle ouvrit les yeux.
- Alors? dit-elle doucement.
- Elle s'est rendue à Brâkmar. Elle visita la cité, mais s'arrêta surtout devant le Palais Daedrik et le Concile.
La femme se leva, un léger sourire dans son visage.
- Elle est curieuse...
- Elle est folle surtout. Elle se méfie de tout le monde et parle encore dans le vide.
La femme soupira, visiblement triste.
- Tu as entendu ce qu'elle a dit?
- Des banalités, mais je crois que son "ami imaginaire" à un nom ressemblant à Rik ou terminant ainsi. Mère?
Ces mots l'avaient figée. Ce pouvait-il qu'Il.... Non. Ce n'était qu'une coïncidence.
- Mère?...
Elle se retourna vers lui
- Ce n'est rien...
- Vous n'avez jamais pensé à la... tuer?
- Plusieurs fois... Quand les prêtresses du Temple Eniripsa m'ont annoncé qu'elle était... malade, j'ai pensé que ce serait peut-être la meilleure solution, pour elle comme pour nous.
- Elle est faible, se méfie de tous, même de moi. Un jour, elle se méfiera de vous.
- Ecaflip a un projet pour elle. Laissons-lui sa destinée. Maintenant, laisse-moi. Je voudrais me reposer.
- Il faudra lui trouver un nouveau Bwak. Celui qu'elle serrait dans ses bras semblait mort...
Il s'inclina légèrement et repartit, le soupir de sa Mère comme dernière réponse.

Il était contrarié.
Sa Mère, celle qui lui avait appris à rester calme et fort intérieurement, à ne laisser aucune faiblesse le ralentir, devenait une faiblesse en elle-même.
Sa soeur était folle. Leur Dieu joueur, Ecaflip, il allait les mener à leur perte.
Il n'avait aucun respect pour ce Dieu instable. Il avait donné sa foi à la déesse Eniripsa.
Malheureusement, sa haine de la faiblesse ne lui donnait aucune compassion pour les blessés inconnus. Ses dons en soins étaient très intéressants, mais n'allaient servir que pour ses intérêts à lui.

Dans la sombre ruelle où se situait l'entrée du Concile se tenait, droit et raide, l'Ombre de Lave, invisible. L'Ombre se contenta de regarder l'écate admirer l'humble batisse du Concile Pourpre et la dévisagea sans montrer sa présence. Le Bwak semblait être mort, et pourtant, elle le tenait avec amour et cela ne laissa pas indifférent l'éniripsa damné. Elle croyait encore à la vie de son Bwak alors qu'il n'était plus.. Peut être était-elle folle, tout simplement, ou peut être comptait-elle le ramener à la vie.. Toujours dans l'Ombre, ses yeux fermés et son coeur ouvert à son univers, Sacré du Ciel regarda partir l'écate en se disant qu'elle était intéressante.. L'étoffe d'une Brakmarienne aguerrie. Cette méfiance, cette paranoia.. Il y reconnu la Céridwen qu'il avait connu, il y a longtemps, et cela le fit sourire.
Je ne sais quel est son nom, ni ses idées.. Mais il faut garder un oeil sur elle.. Qu'en dis tu, Leffe?
Les yeux rouges de la chachatte de Sacré s'allumèrent dans la pénombre, et seulement un ronronnement sonore se fit entendre.

Chamak cuvait encore son délicat rhum lorsqu'il ouïe la serveuse proposer une binouze à un nouveau client, rares étaient les clients à une telle heure en cette taverne. Le disciple de Iop leva donc la tête et remarqua une chachatte mutante blanche serrant un étrange d'oiseau qui semblait vouloir lêcher l'air tellement sa langue pendait hors de sa gueule. La demoiselle partit soudainement après avoir échangé un léger regard avec Chamak.
Peu de temps après un satané kolérat vint s'acharner sur la jambe du pauvre disciple de Iop à moitié ivre, ce dernier se décida alors de chasser cette bète loin de la taverne, sans qu'il ne s'en rendit compte il arriva vers l'entrée du concile, ressentant la présence de son ex-gendre mais avec la tête qui tournait il ne voulait se tenter à le trouver dans l'ombre.
En levant la tête au ciel pour contempler le spectacle qu'offrent tous les soirs les étoiles jouant en ombre et lumière avec les envols des corbacs, Chamak aperçut la même disciple du dieu Ecaflip sur le toit de sa maison, lorsqu'il allait lui dire d'y descendre celle-ci se jeta à terre et parti. Bien décidé de la suivre pour lui toucher quelques mots sur sa propriété Chamak, alcools enfuis dans sa besace se mis à suivre la touriste.

Persane traversait les portes de Brâkmar. Mère lui avait dit que Bonta était tout au Nord, plus loin que les Landes, plus loin que de grandes plaines.

Elle regarda la sombre cité par dessus son épaule. Elle avait l'impression d'être suivi mais n'avait toujours pas vu qui c'était.

- Gigi, dans le sac!
Elle s'arrêta de l'autre côté du pont au dessus de la lave. Elle ouvrit son sac et le déposa à l'intérieur.

Quelqu'un approchait. Celui ou celle qui la suivait n'était pas loin.

- Il ne m'aura pas!

Elle se mit à courir vers le Nord.

Elle parlait, seule. Lentement, l'Ombre de Lave se mouvait. Il savait que Chamak l'avait lui aussi repéré, mais il gardait sa présence cachée. Il savait que le Iop aimait les donzelles, et si elle n'était pas si intéressante, il ne se montrerai pas. Lorsqu'elle courru, Sacré jura intérieurement, et du accélerer sa cadence, alors qu'il était fatigué, pour avoir passé trois jours sans seconde de repos. Elle se dirigeait vers le Nord. Allait-elle à Bonta?

La chachate mutante s'arrêta pour laisser son bwak se reposer dans sa besace, tandis que Chamak allait la rattraper pour lui tirer les oreilles à propos de la propriété des autres cette dernière se mis à courir, le disciple de Iop la suivi donc toujours non en courant mais en exaltant ces dons ainsi en bondissant de part et d'autre sans lâcher du regard la demoiselle. Le pauvre Iop pris dans son élan sauta un peu trop haut et se prit une branche en plein sur le crâne, un hurlement ressemblable à celui d'une sombre bète très en colère retenti alors dans les airs des landes de sidimote en un magnifique et somptueux:

"KROOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOM !!!"

Un frisson parcoura le corps de Persane, son poil se hérissa.
Plusieurs Corbacs s'étaient envolés d'un coup.
Ce qui la suivait semblait avoir eu un accident.
Mais ce cri... Presque animal. Qu'est-ce qui pouvait la suivre?

Elle s'arrêta et se retourna, tentant de percer les ombres des Landes devenues silencieuses.
Elle avait l'impression qu'on la surveillait de partout.

Un autre Corbac s'envola en croassant.
Persane eut un petit sursaut, son coeur battant à tout rompre.
Prête à intervenir à tout moment, elle se tient sur garde.

Elle sortit un magnifique petit poignard travaillé que sa Mère lui avait donné.
Sa Mère tenait beaucoup à celui-ci, il l'avait aidé dans sa jeunesse.
Si quelqu'un lui voulait du mal, Persane se protégerait, elle savait l'utiliser.

Elle s'accroupie, prête à bondir.
Elle fixa l'endroit où l'accident avait du se produire, se demandant si ce qui la suivait était blessé.
Elle murmura pour elle-même :

- Il n'arrêtera jamais. Je vais devoir le tuer avant qu'il y arrive. Il va continuer de me suivre sinon.

Se forçant au calme, elle se concentra pour percevoir tous les bruits et mouvements autour.

Chamak cherchait de nouveau l'Ecatte, il l'avait perdue de vu. Quand il la retrouvit elle faisait dos à lui, cure dent à la main elle semblait vouloir tuer quelqu'un... Alors Chamak s'approcha d'elle, lui tapota l'épaule tout en récitant les phrases qu'il avait préparé; son énorme bosse sur la tête il ressemblait à rien.

"Yo, moi c'est Chamak. J'ai plusieurs choses à te dire, la première est qu'on doit finir une bière quand on la commande!
La seconde est qu'on ne doit pas monter sur le toit des maisons appartenant à d'autres!
La troisième est que tuer c'est mal, puis avec ton cure-dent à part les termittes que cherches-tu à tuer ????"

Sacré ricana intérieurement puis maugréa quand il vit Cham' se prendre la branche, puis rugir tel un trooll en rute. L'écate se tenait sur ses gardes à présent, et il doutait que s'il entrait dans son champ de vision, elle lui sauterai à la gorge. Ne voulant pas verser son propre sang pour une cause dont la valeur lui était encore inconnue, il s'approcha par derrière, évitant de faire du bruit. Il marcha sur la patte d'un corbac occupé à déchiqueter le cadavre d'un ouginak, qui s'envola en croassant et lachant à terre une quantité considérable de selles, par fureur. Sacré faillit lacher une flopée de jurons tous aussi fleuris les uns que les autres puis se repris. L'écate était au paroxysme de sa perception, si Sacré bougeait, elle le repérerai au bruit, sans le voir. Alors Il entendit Cham s'égosiller, d'une voix d'alcoolique anonyme démasqué. Il observait longuement l'écate, et senti le souffle rauque de sa chachatte dans ses bras. Elle la regardait avec une attention ravivée. De son sac sortait une puanteur qui ne pouvait pas tromper. Elle portait un cadavre, ou une charogne.

Persane sursauta en entendant l'étrange personnage derrière elle.

Elle bondit hors de sa portée directe et se redressa, pointant son poignard vers lui. Elle reconnu l'ivrogne de la taverne.
Elle n'avait aucune idée de ce dont il parlait. Il tentait surement de l'embrouiller.

- Bière?... Maisons?... Cure-dent?

Elle regardait tout autour, sentant d'autres présences. Elle respirait rapidement, tournant la tête par petits coups secs.

- Chamak? Tuer?

Elle disait cela sans trop comprendre elle-même.
Elle posa son regard sur l'ivrogne et son énorme bosse sur la tête.

- Pourquoi me suivez-vous? Qui êtes-vous? Que me voulez-vous? Je n'ai rien qui puisse vous intéresser et je ne vous laisserai pas me tuer...

Elle avait dit cela très rapidement, d'un souffle.
Elle resterait à bonne distance de cet étranger, il était louche.

Sacré se glissa derrière l'écate. Il dégaina sa dague et la pointa sur l'échine de l'écate.
Lache ce couteau, fillette, si tu ne veux pas que le sang soit versé, murmura l'Ombre de Lave au creux de l'oreille de l'écate.

Persane sursauta à nouveau. Ses nerfs lachaient avec tous ces évènements. Elle paniquait, elle tremblait.

- Je savais que vous étiez plusieurs...

Elle garda son poignard dans sa main mais ne le dirigeait contre personne.

- Ils sont tous contre moi...

Sa respiration était très rapide, tout son corps tremblait.
Elle leva les yeux vers les Landes.

''- Ils vont te tuer. Il faut que tu t'échappes. Ne dit rien! Ils vont t'entendre.''

Elle hocha la tête.

''- S'il le faut, tue-les. Mais si tu bouges maintenant, il sera plus rapide que toi. Attend, gagne du temps. Il te faut du temps...
Il te faut du temps...''

Elle hocha encore la tête.
Cela semblait l'avoir un peu calmée.

Mais ils n'avaient rien vu, rien entendu. Elle hochait la tête pour rien. Les Landes étaient désertes à part quelques Corbacs venus assister au spectacle, souhaitant surement un futur repas.

Encore légèrement tremblante, elle attendait. Elle aimerait tant que Mère vienne la chercher.

''Lache ce couteau, fillette, si tu ne veux pas que le sang soit versé.
Lache ce couteau, fillette, si tu ne veux pas que le sang soit versé.
Lache ce couteau, fillette, si tu ne veux pas que le sang soit versé.''

Ces mots résonnaient sans cesse dans sa tête à présent.
Lacher le poignard de Mère? C'est ce qu'ils veulent? Ce poignard?
Il était joli mais...

Elle eu un petit sursaut.
Et s'ils le prennaient.. Que dirait Mère?
Elle serait surement en colère.
Cela l'inquiétait presque plus que ces deux ravisseurs.
Elle hésitait à le laisser tomber.

Sentant la dague derrière elle, prête à la tuer, elle céda.
Le poignard glissa doucement de sa main et tomba sur le sol.
Il lui fallait du temps.

Sacré retira sa lame et la rangea. Malheur brilla d'un étrange éclat noir et rouge sang aux rayons de lune.
Parlons, si tu le veux bien.. J'admire tes sens de l'observations. Je doutais que tu te rendes compte que quelqu'un d'autre que cet ivrogne nous suive. Je te félicite pour cela.
Sacré se mit face à l'écate, et plongea ses yeux bleu lagon dans ceux de l'écate.
Je te sens.. égarée, mon enfant.
Un sourire s'afficha sur le visage de l'éni, dévoilant des dents blanches scintillantes et pointues.
A qui parlais-tu donc?

- Parler?

Elle regardait l'Eniripsa, ses yeux bleus.

- Parler de quoi? Et il n'y a que vous deux ici.

Elle regarda un peu autour.

- Vous voyez quelqu'un d'autre?

Elle lui souria doucement puis posa son regard sur le Iop et sa grosse bosse sur le crâne.

- Votre ami s'est fait mal... Que me voulez-vous?

Son poignard était au sol. Au moindre mouvement pour le prendre, l'Eni reprendrait sa dague aussitôt. Que faire?

Elle attendait...

Chamak avança de quelques pas titubant, il saisit le couteau de l'Ecatte et le lui tendit (après s'être curé les dents avec).

"C'est de cette chose dont je parlais de cure-dent, ma bosse hum ... me suis pris une branche... Pour la maison c'est simple, vous vous êtiez installée sur le toit de MA demeure, chose qui n'est pas correcte jeune demoiselle. Vous ne voulez pas sortir votre bwak de votre besace, il pourrait jouer avec mon chacha, ce dernier ne mord pas et ne griffe pas non plus, il est très bien éduqué. Dit-il tout sourire aux lèvres.
De plus n'auriez-vous pas un peu de rhum? Je manque d'alcool en ce moment et les tavernes refusent de me faire crédit tant que je n'ai pas payé mon ardoise...

Hum sinon, vous visitiez la cité? Votre frère souffre par votre faute, même si vous n'en êtes pas consciente, et votre mère semble exaspérée, tandis que vous ... vous craignez tout le monde, le moindre son, la moindre odeur suffit à vous faire sortir votre lame ou vous faire prendre la fuite, vous avez ... peur ?
Qui plus est, vous avez parlez et on vous a entendu, gagner du temps, mouais, qu'importe le nombre d'heures qui s'écoulent nous serons toujours aux aguets, s'il le faut .... nous tuer, en quoi a-t-on mérité cela? Je vous suivais juste pour vous demander de ne plus remonter sur le toit d'une maison qui ne vous appartient pas, est-ce si mal?"

Visiblement le don de Chamak s'était encore déploié au point qu'il peut entendre ce qu'entendent les autres, toutefois il prie pour qu'il n'y ait pas de sang de versé.

Sacré écouta attentivement les paroles de Chamak et scruta longuement l'écatte.
Qu'attends tu?

[HRP]

Chamak a écrit:: Votre frère souffre par votre faute, même si vous n'en êtes pas consciente, et votre mère semble exaspérée [...] Qui plus est, vous avez parlez et on vous a entendu, gagner du temps, mouais, qu'importe le nombre d'heures qui s'écoulent nous serons toujours aux aguets, s'il le faut .... nous tuer, en quoi a-t-on mérité cela?

Comment peut-il savoir ce qui c'est passé avec son frère et sa mère puisque ça c'est passé ailleurs (Astrub plus précisement)?
Même Persane ne sait pas que son frère la suivait etc donc Razz

Ensuite, il y a du avoir mauvaise interprétation mais les lignes en vert sont les voix dans sa tête. Donc les autres ne les entendent pas.. d'où le :

Citation :: Mais ils n'avaient rien vu, rien entendu. Elle hochait la tête pour rien.

Je tenterai d'être plus précise qu'un simple changement de couleur et une petite phrase la prochaine fois Razz

[/HRP]

Le Iop prit son poignard et s'amusa à enlever les restes de nourriture d'entre ses dents. Persane était dégoutée.

Elle fut surprise quand celui-ci le lui tendit. Il lui redonnait?
Elle pourrait les attaquer... Se défendre... Pourquoi?
Elle se demanda si ces gens étaient vraiment là pour lui faire du mal...
Elle avait l'impression qu'elle avait fait une bétise.
Ils allaient le dire à Mère?

- M... Me... Merci

Elle l'écouta.

- La vieille maison? Elle avait l'air abandonnée... Je ne voulais pas...

Elle regarda son sac.

- Laisser sortir Gigi? Il va en profiter pour s'enfuir. Non...

La dernière question du Iop l'étonna.

- Du... rhum? Euh non... Je ne bois pas d'alcool.

Elle écouta la suite.

- Peur? Non... Je crois pas. Je dirais plus... méfiante. Donc, vous... ne voulez pas me tuer?

Elle restait sur ses gardes. Peut-être ne voulaient-ils pas la tuer maintenant... Mais ils voudront surement quelque chose d'elle.

- Je m'excuse pour votre maison. Je n'ai fait aucun dommage... Je crois.

Elle se tourna vers l'Eni.

- Je n'attend rien... Je veux seulement que vous me laissiez partir. Je veux seulement aller visiter Bonta...

Elle se retourna vers le Iop.

- Vous ne direz rien à Mère pour la maison? Je ne voudrais pas être punie...

***
(À Astrub, la Mère)

Les parchemins de recherche étaient très pratiques. Elle pouvait savoir où Persane était à tout moment.

Cela faisait longtemps par contre qu'elle n'avait pas bougé, dans les Landes. Ce n'était pas normal.

- Que fais-tu donc?

Elle prit quelques parchemins et sa cape. Elle allait faire un tour à Brâkmar, depuis le temps...

***

Un sourire faussement désolé se dessina sur les traits de l'éni.
Te laisser partir, après que tu aies vu où se situait le Concile, et partir vers Bonta? Je ne puis te laisser faire cela, fillette. Ne me contrains pas à user de la force. Raconte moi donc ton histoire, que je sache..

Persane ne comprenait pas pourquoi le fait d'avoir vu le Concile l'empêchait de pouvoir aller à Bonta.

- La force?

Il lui ferait du mal...

- C'est Mère qui m'a parlé du Concile et je l'ai reconnu... Tout simplement. Mon histoire?... Pourquoi voulez-vous savoir? Pourquoi je ne peux aller visiter Bonta aussi?

Sacré avait un air bienveillant, et ses yeux ne trompaient pas ses sentiments. Si il ne tenait pas fermement la poignée de sa dague dans son foureau, le tableau aurait pu paraitre réellement tendre.
Car une fois à Bonta, ils ne te laisseront peut être pas repartir. Ils te tueront, sans te parler.
Ses yeux bleus ne cillaient pas et scrutaient ceux de l'écate, comme s'ils étaient des vitraux donnant sur les tréfonds de son âme et de son coeur.
Qui est ta mère, et ton nom, petite? Et pourquoi portes tu un cadavre de bwak dans ton sac?

Elle fut surprise par la réponse de l'Eni. Les habitants de Bonta la tueraient? Étaient-ils si cruels?

- Ils me tueront?? Pourquoi? Je n'ai jamais été là, je n'ai rien fait de mal! J'y ai même passé mes premiers jours avec ma marraine. Je m'appelle Persane... Et Mère.. C'est Mère. Je l'ai toujours appelée ainsi. Elle vivait à Brâkmar avant que nous partions au loin, peu après ma naissance.

Elle regarda son sac.

- Ce n'est pas un cadavre.. C'est Gigi. Je le met dans mon sac afin qu'il ne s'enfuit pas. Sinon je dois toujours le tenir dans mes bras.

***
(À Brâkmar, la Mère)

La taverne du Chatbrûlé n'avait pas changé.

- Une bière!

Elle s'installa à une table et déroula un parchemin. Persane n'avait toujours pas bougé.

***

Un semblant de pitié s'illumina dans les yeux bleus de l'Ombre. Il contempla l'écate. Elle était jeune, et ses traits étaient marqués par la crainte et la peur.
Bonta.. Bonta n'est peuplée que de gens cruels, qui tuent ceux qui leur sont différents. Or tu leur es différente. Tu es sûrement faite pour vivre à Brakmar, Persane...
Sacré fit un geste ample, qui, sans le vouloir, mit en valeur son blason de guilde, scintillant étrangement d'une couleur de lave. Il lâcha le manche de Malheur, sa dague, et tendit la main vers le sac.
Gigi, comme tu dis, est malade. Veux tu que je le soigne? Je te promet de le rendre joyeux et pépiant.
S'il n'est pas trop tard, pensa-t-il.

- Oh... Différente?

Elle se regarda, ne comprenant pas en quoi elle était différente. Peut-être cela venait-il de Mère.

- Malade?

Elle se pencha et ouvrit son sac. Elle prit le corps inerte de son Bwak

- Il n'a pas l'air différent.. n'est ce pas Gigi?

Elle caressa la tête doucement puis le montra à l'Eni.

Sacré sourit et prit le bwak dans ses mains. Il avait craint que le bwak ne fusse mort depuis trop longtemps, mais ses chairs n'étaient pas totalement décomposées. Il murmura quelques mots et tendit le bwak à la flamme de vie ravivée, et encore endormis, à l'écate.
Tiens le bien.. Il risque de s'échapper.
Puis il attend(u,a,i? gros doute ;_ d'autres réponses à ses questions.

- Il va mieux maintenant?

Elle le tenait bien, dans ses bras.

- Merci... Je ne voudrais pas qu'il meurt. Mère ne serait pas contente.

Elle reposa son regard sur l'Eni.

- Pourquoi suis-je différente. Vous avez dit que je suis ''faite'' pour vivre à Brâkmar... Pourquoi? Parce que Mère y vivait aussi?

Elle se rappelait de ce que lui racontait sa Mère. Les guerres entre les deux cités.

- Mère m'a dit que jamais elle n'interviendrait dans mes choix. Mon frère et moi avons grandi loin des histoires de ces contrées et nous n'avons pas à appuyer un côté ou l'autre. Nous choisirons ce que nous croyons le mieux. Milice d'une ville, groupe de mercenaire ou indépendant. Mère fait partie de la milice brâkmarienne vous savez? Mais elle n'aime pas vraiment... Elle n'aimait pas le chef de cette milice... Orsa. Il a été méchant avec Mère.

Elle fit une petite pause.

- Donc, je sais que Mère était ennemie de Bonta par ce fait... Mais ma marraine est de Bonta. J'ai vécu avec elle les premiers jours. Je ne sais rien d'elle. C'est une des raisons qui me poussait à aller visiter cette ville.

Elle leva les yeux vers le ciel

- Il commence à se faire tard... Je vais devoir rejoindre Mère à Astrub. On vit dans la maison de Père en attendant...